mardi 5 décembre 2017
Lettre n° 13 – Ce matin, le soleil s’est levé
De l’imperceptible lumière qui pointe à l’horizon
Les oliviers argentés retiennent les timides rayons.
En bas, dans la vallée, des moutons commencent à gambader
Et des enfants aussi qui leur courent après.
Les bergers rassemblent leur troupeau
Et cherchent en levant la tête l’astre de la nuit.
La voix des hommes se mêle au bêlement des bêtes
Et se perd dans l’onde des collines rougeoyantes.
Joseph n’a pas lâché la main de Marie,
Celle qu’il avait failli laisser sans bruit.
Dans le silence, dans le secret de leur abri,
Tout près d’elle, tout près de lui,
Une douce clarté vient déposer sur les langes endormis
Une promesse ancienne, une alliance nouvelle.
Marie regarde Joseph attendri et lui serre la main un peu
plus fort
Comme pour demander « mais comment allons-nous
l’appeler ? »
Joseph se souvient des paroles entendues dans un songe.
« Il n’est pas grand, il est petit,
Nous l’appellerons Jésus
Car c’est Lui qui sauvera le monde. »
Marie le savait aussi.
Thierry Fournier